Chers, Chères Cinéphiles,
“LES SAMEDIS DU CINÉMA ITALIEN” poursuivent avec le film gagnant les Oscars italiens, le Prix David de Donatello 2017. Chaleureux, amusant, intelligent! Présenté en français par Monica Dal Pos.
Comédie dramatique de Paolo Virzì, Italie, France 2016,v.o. sous-titrée en français, durée min. 116’
SYNOPSIS
Pistoie, ville toscane au pied des Apennins abritant Villa Biondi, institut pour femmes atteintes de troubles mentaux. C’est ici que deux pensionnaires se lient d’amitié. La première, Mme la Comtesse Beatrice Morandini Valdirana (Valeria Bruni Tedeschi), évaporée dans ses chics dentelles, fait de la préservation exaspérée des apparences fastes sa forme propre de folie. À l’opposé, Donatella (Micalela Ramazzotti) est issue d’une famille modeste. Femme jeune et fragile: elle a la mort dans les yeux. Son corps maigre et tatoué témoigne d’une vie difficile. Dans un élan de liberté, Beatrice s’enfuit en emmenant avec elle Donatella pour trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu’est le monde des gens «sains ».
NOTES CRITIQUES
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, Folles de joie soulève 10 minutes d’applaudissements. Voilà, Paolo Virzì aux commandes d’un Thelma et Louise hystérique au sens clinique, brassant le rire et les larmes dans un grand tourbillon de mots, hésitant constamment entre ranger le grand bazar de vie et de cinéma que laissent derrière elles ses héroïnes, et se laisser contaminer. Dilemme insoluble que le sien: lorsque les actrices sont aussi merveilleuses, on ne sait plus s’il faut soigner ou laisser vivre avec leur mal ces folles à qui la folie va si bien. http://www.lemonde.fr, 14.05.2016.
Récompensé par des nombreux David de Donatello, les Oscar italiens et des Nastri d’argento, le scénario de Folles de joie a été écrit avec la metteur en scène Francesca Archibugi. Ce road movie questionne avec délicatesse et ironie un sujet délicat: la folie. À la comédie se mêle le drame, au drame la fantaisie et l’espoir, celui nécessaire au souffle de la vie. Paolo Virzì aime ses personnages et leur offre un rôle taillé sur mesure dans lequel les deux actrices excellent, semblant se laisser gagner par la folie de ses personnages et les démons qui hantent son propre cinéma. Elles sont généreuses et retentissantes : chaque élément de la mise en scène est au service de leur bruyante vitalité. Mais, n’oublions pas les rôles joués par les patientes de l’institut de Montecatini dirigé par le psychiatre, Vito D’Anza, qui a fondé la compagnie théâtrale Mah ! Boh. Dal Pos Monica, 02. 10. 2016.
NOTE BIOGRAPHIQUE
Fils d’un policier sicilien, Paolo Virzì né à Livourne en 1964 (Toscane) dans la ville natale de sa mère. Il cultive depuis son enfance la passion pour la littérature qui inspire ses scénarios. Diplômé au Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome, Virzì révèle tout son talent depuis son premier film, La bella vita (1994) qui emporte nombreux prix. D’autres suivront. C’est le début d’une remarquable carrière d’un réalisateur doué d’une particulière capacité d’aborder des sujets sérieux avec une touche d’ironie.
Salve a tutte/i, ” La Pazza gioia” è davvero un bel fil: lo consiglio a tutti coloro che si occupano di salute mentale.
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Grazie molte per il Suo commento.
Cordiali saluti
MDP
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